Février 2023 - La Lettre d’Amélie n°21 : LORRAINE

La musique de la région pour accompagner votre lecture :



Lundi 20 Février 2023

Cher ami voyageur,

Et si, au cœur d’un monde devenu tellement touristique et couru, les territoires hors des sentiers battus nous amenaient à mieux larguer les amarres ? Et si la péniche participait précisément de cette échappée-là ?

Le canal est à la découverte ce que le chemin noir est à la marche : un espace-temps précieux, loin du bruit du monde, hautement contemplatif. Un itinéraire pour une itinérance invitant à se recomposer.

C’est dans cette approche Slow que j’ai envie de vous inviter à vivre la Lorraine, bien davantage que d’y passer… avec ou sans sabot.

Nous rejoignez-vous avec Olivia pour vous inviter à traverser ce territoire en musique… et en bulle de savon ?


Photo : Eva Bigeard

Photo : Eva Bigeard

Confidence d’Olivia : « Lorsque j'étais petite, nous allions à la montagne en hiver dans les Vosges. C'est là que j'ai découvert et que je suis tombée amoureuse de la neige (et de la montagne avec). C'est à ce moment-là que s'est gravé dans mon cœur cette joie indicible associée à cette merveille de la Nature qu'est un flocon de neige.

Autant de raffinement et délicatesse dans un si petit élément.

Autant de magie lorsqu'ils dansent dans le ciel dans leurs tourbillons.

Alors pour cet avant-dernier chapitre qui nous emmène dans les Vosges, j'ai laissé mes doigts jouer ces flocons de neige et tout mon Amour d'enfant (et d'adulte) pour eux. »


EXTRAIT du voyage en Lorraine 

” L’été couleur mirabelle a pris fin. Souhaitant allier silence et solitude – auxquels l’automne est d’ordinaire si propice – à une découverte de la Lorraine, je décide de louer une péniche pour remonter le canal de la Marne au Rhin.
Toul est le port d’embarquement de cette croisière fluviale, où, passée la découverte en bonne et due forme d’un patrimoine historique ceinturé de vieilles murailles percées des portes de Metz, de France, Jeanne d’Arc et Moselle, je me décide à arrêter le temps. Une fois de plus, je peux constater l’œuvre gigantesque de Vauban qui semble avoir, sous Louis XIV, fortifié la France entière, de Cherbourg à Lille, de Bayonne à Perpignan, de Besançon à Sisteron.
Les rues Michâtel et du général-Gengoult présentent, quant à elles, de belles façades de maisons anciennes ayant survécu aux outrages du temps et de la guerre. Ainsi en est-il de l’ancien hôtel Pimodan, de celui des chevaliers de Malte, rythmé par une corniche et des pilastres de différents ordres classiques, ou encore de la maison Bossuet, avec ses gargouilles et sa façade Renaissance. Située sur un axe fluvial important, entre la Meuse et la Moselle chantée par le poète romain Ausone, la région de Toul est bordée de vignes dont le vin gris, caractéristique des côtes de Toul, est obtenu par pressurage immédiat de la vendange fraîche, ce qui lui donne une couleur saumonée, un nez frais dominé par des arômes de groseille et de cassis et une bouche friande.
Au moment d’embarquer sur la pénichette qui va m’accompagner à la rencontre de la Lorraine, il m’est demandé de choisir entre deux itinéraires : l’un devant me mener en direction de Pont-à-Mousson et de Metz, l’autre vers Saint-Mihiel et Verdun. Entre une Lorraine industrielle de la fonderie et une Lorraine gastronomique, ma gourmandise oriente mon choix vers les madeleines.

(…)

  Alors la bulle se déplaça lentement vers l’est en direction des sombres forêts de sapins des Vosges. Là-bas, après l’été couleur mirabelle, il était une bien belle heure que signait le début du mois d’octobre. Captivante. L’heure du brame du cerf.
     — Écoute ! intervint alors Musette.
     — Écoute quoi ? questionna Amélie. 
     — Attends donc ! Un peu de patience ! Écoute !
     Mais seul le silence semblait pour l’heure se prêter à l’écoute. Pour tempérer le bouillonnement de la fillette, Musette se proposa de lui conter une merveilleuse légende lorraine.

(…)

La bulle dévalait la montagne, le brame rugissant se rapprochait quand soudain… un énorme cerf aux bois majestueux balança la tête en avant dans un cri désespéré. Tout autour de lui, une bonne vingtaine de biches. Amélie observa la chorégraphie, observa les jeunes cerfs aux bois courts qui tentaient d’approcher.
     — Le cerf majestueux que tu vois là, intervint Musette, doit avoir neuf ou dix ans, autrement dit doit être dans la force de l’âge. Après quoi, ses bois, qu’il perd chaque année, vont pousser plus court et, l’âge venant, il ne pourra plus se défendre et risquera alors de se faire tuer s’il entre en combat avec un plus jeune cerf. Pendant cette période du brame qui dure une petite quinzaine de jours, le cerf dominant revient en général sur le lieu de sa naissance, jusqu’où il est poursuivi. 
     Amélie écoutait, toujours très attentive à ce qui se déroulait devant ses yeux. Le grand cerf leva alors faiblement la tête, comme pour aboyer et dans ce mouvement, son regard se ficha dans celui de la fillette qui fut comme statufiée. Un ange passa… Amélie eut alors l’étrange sensation de faire une avec la Création, sans aucune distinction du monde humain et du monde animal. Deux paires d’yeux venaient de se rencontrer ; deux êtres vivants se regardaient. Avec amour. Il n’y avait là aucune place pour un fusil.
     Le ciel s’assombrit et Musette convint avec Amélie qu’il était maintenant grand temps de rentrer. La fillette obéissante claqua des doigts et se retrouva au même instant dans ce qui était sa chambre, chez ses grands-parents paternels. Elle se précipita alors vers la cuisine où sa grand-mère finissait d’éplucher les poireaux pour la soupe.
     — Tu as été bien silencieuse, cet après-midi, constata -t-elle.
     — J’ai rêvé… avoua Amélie.
     — Comment ça, rêvé ? Tu as dormi tout l’après-midi ? s’enquit sa grand-mère.
     — Non, j’ai rêvé… les yeux ouverts ! précisa la fillette. Je me suis raconté des histoires, si tu préfères, commenta-t-elle.
     — Et des belles histoires au moins ?
     — J’ai rêvé de cerfs qui rugissaient dans la forêt.
     — On dit bramer, pour un cerf, corrigea sa grand-mère, reconnaissant que… Tiens, c’est drôle, c’est précisément l’époque du brame du cerf.”


Prêt.e à vous envoler ?

D’une Lorraine gourmande, j’ai en mémoire quelques belles adresses ; de celles qu’on énonce avec le cœur, du bout des lèvres, dans un chuchotement, presque comme un secret… au gré de petites routes buissonnières mais encore d'une longue et lente promenade en péniche.  

C’est ainsi d’ailleurs que nombre d’hôtes que nous accueillons en notre écolodge repartent, avec le sentiment d’avoir découvert une cachette et bien souvent nous livrent en guise d’au-revoir : « votre lieu, on saura le partager». J’espère aussi savoir ici vous partager au mieux ces lieux chers à mon cœur.

Ces lieux, ces belles adresses reposent sur 3 piliers :

-  le goût de l’Art, le sens de la poésie, laissant éclore la créativité,

-  le goût de la Nature, une certaine gourmandise des bonnes choses, toujours dans le respect du vivant,

-  une attente de bien-vivre, avec à la clé des expériences singulières dont on appréciera le goût de l’exclusivité, du presque secret, sur le ton de la confidence.
            A quoi j’ajouterai une irrésistible envie de vous faire prendre de l’altitude, pour vous propulser à hauteur de bulle, dans le bleu du ciel.

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Tout d’abord, les présentations : Le canal de la Marne au Rhin fut construit de 1838 à 1853. A l’époque, un seul rôle lui est assigné : le transport de marchandises. Il faut dire que les routes sont difficiles, et le chemin de fer commence seulement à se développer. Le canal est alors avant tout un allié économique pour le développement des villes qu’il traverse, notamment Nancy. Long de 289 km, il relie d’importantes villes lorraines (Toul, Bar-le-Duc, Nancy, Metz via la Moselle…) et a pour particularité de posséder deux biefs de partage : celui de « Mauvages » (entre les bassins de la Marne et de la Moselle) et celui « des Vosges » ou de « Gondrexange » (entre les bassins de la Meurthe, de la Sarre et du Rhin).  Il présente aujourd’hui, vous l’aurez subodoré, d’autres attraits et est idéal pour découvrir la Lorraine, en conjuguant lenteur et visite, en mode apaisé.

Exception à tous les sens du terme : le Plan Incliné de Saint-Louis Arzviller, ascenseur à bateaux unique en son genre en France, permet aux embarcations d’éviter le passage de 17 écluses étagées sur quatre kilomètres grâce à un étonnant dénivelé de 45 mètres. Jusqu’en 1969, date de réalisation de cet ouvrage d’art, ce passage nécessitait presque une journée de navigation. Sur le canal de la Marne au Rhin, au Pays de Phalsbourg, le plan incliné permet désormais aux plaisanciers de franchir le seuil du Massif Vosgien avec une sensation d’euphorie.

Amateurs de vieilles pierres, offrez-vous donc un détour à Toul qui saura vous surprendre par son riche passé, ses bijoux d’architecture que sont la Cathédrale Saint-Etienne et la collégiale Saint-Gengoult mais aussi les fortifications Vauban et Séré de Rivières. Les rues ont par ailleurs conservé leur tracé ancien et quelques belles demeures sont à découvrir.

A l’heure où Notre-Dame de Paris est en reconstruction, laissez-vous donc conter 800 ans d’histoire et près de 300 ans de construction de cet édifice de plan roman et de construction gothique, offrant au regard une façade flamboyante, deux chapelles Renaissance et l’un des plus grands cloîtres gothiques. Sans oublier un Trésor constitué d’objets précieux tels que des vases sacrés, reliquaires et pièces d’orfèvrerie.

En fin de semaine, de juillet aux Journées du Patrimoine, la Cathédrale s’offre en mode convivial et en prenant de la hauteur, à une quinzaine de convives seulement qui, en fin de journée, partent à l’ascension des 325 marches de la tour sud, à la suite d’un guide. Armés d’une lampe de poche, les grimpeurs vont découvrir la ville et son patrimoine à 60 mètres avant de casser la croûte un peu plus bas, entre les deux tours.

Autour de Toul, est également à découvrir l’une des plus grandes places fortes du monde avec pas moins de 15 forts qui se montrèrent utiles avant d’être délaissés au profit de la Ligne Maginot. Le Gros Ouvrage Maginot du Hackenberg en est l’un des principaux maillons, avec 19 blocs de combats et 10 kilomètres de galeries dispersées sur 160 hectares.  

Cet endroit des plus étonnants, qui répond à un devoir de mémoire, se découvre en la présence de bénévoles de l’association Amifort, qui vous guident tout au long de la visite, des magasins à munitions à la caserne transformée en musée militaire, à bord du train électrique de l’époque qui servit jadis à transporter les munitions.

Au Nord-Ouest, le site d’Euville est un autre site d’exception, unique en Lorraine tant par la dimension de ses carrières que par leur histoire. Le centre d'animation de l'atelier de taille y est un lieu privilégié pour découvrir les métiers de la pierre et la vie des carriers du début du XIXe et XXe siècle, mais encore la géologie : où l’on découvre que cette pierre de calcaire beige rosé et jaunâtre remonte au Jurassique supérieur. Si la bulle de savon s’était hasardée à survoler le site d’Euville, Musette se serait sans doute plu à raconter à Amélie comment, il y a 150 millions d’années, dérive des continents oblige, la Meuse se trouvait au niveau du tropique du Cancer, immergée à quelques dizaines de mètres sous la mer. De cette période baptisée « Jurassique », nous avons hérité des calcaires formés par l’accumulation des débris de crinoïdes, des animaux appelés aussi Lys de mer, qui peuplaient ces fonds marins.

A un jet de pierres, Commercy. Au cœur même du berceau de la madeleine se trouve La Boîte à Madeleines (ZAE La Louvière) qui chaque jour vous invite à découvrir la fabrication de cette gourmandise. Un espace détente salon de thé et terrasse en été permet en outre de la goûter avant de l’adopter... la madeleine à la mirabelle.

Après les gourmandises terrestres, rendez-vous pour de plus célestes à l'Abbaye de Saint-Mihiel. Fondée au VIIIe siècle, reconstruite, rénovée puis agrandie entre 1689 et 1775, elle a ses admirateurs, tout en étant cependant été plus admirée encore pour sa bibliothèque bénédictine aux plafonds richement décorés, qui en fit un centre de formation connu et reconnu dans les contrées les plus lointaines sous le nom de "l'Université". On pourra s’étonner d’y trouver les meilleurs auteurs de l'antiquité, mais aussi de la Renaissance et du XVIIe siècle, en droit, philosophie, littérature, botanique, mais également géographie, histoire, zoologie, et plus encore en médecine, astronomie, agriculture ou architecture… tandis que le Graduel fascine par ses initiales ornées de dentelles de fleurs et de fruits.

Incontournable, Nancy est une ville d’eau qui sait prendre des airs de belle hollandaise. Autrefois frontière dans la ville, le canal est aujourd’hui un ruban avec lequel les constructions jouent : elles l’enserrent, l’incorporent et s’y reflètent. Aux beaux jours, les façades de verre rivalisent de scintillements avec les eaux calmes sur lesquelles glissent canards et cygnes. C’est presque un village dans la ville, qui en soi vaut le voyage, mieux encore le dessine autrement.  

Se trouvant au centre de Nancy, la place Stanislas est sans nul doute l'une des plus belles places royales d’Europe, à juste titre sur la liste des Patrimoines Mondiaux de l’Humanité par l’Unesco. Piétonne, la place Stanislas accueille tous les ans le théâtre estival de son et lumière, qui dévoile, en une dizaine de tableaux, l’histoire et tout ce qui fait la richesse de la ville.

A quelques 30 minutes de route de Nancy, le Château d’Adoménil pourrait bien être votre point de chute. Cet intimiste château du XVIIIe siècle, transformé en hôtel restaurant à la fin des années 70, est situé à deux pas de Lunéville, une cité où Voltaire se sentait, écrivait-il, « comme à Versailles ». Le parc du château est un petit bijou végétal où l'on s'adonne volontiers à l'oisiveté et à la contemplation avant d’aller découvrir les cristalleries de Baccarat. L’hôtel élève des abeilles depuis une quarantaine d’années, et ses vergers comportent des pommiers, des figuiers et des noyers, ainsi que des pruniers dont les fruits sont largement utilisés côté table, où le Chef étoilé Cyril Leclerc compose une cuisine gourmande et audacieuse qui met à l’honneur les produits frais, issus pour la plupart du terroir lorrain.        

De la Moselle à la Meurthe-et-Moselle, en passant par les Vosges, les forêts de Lorraine qui devaient fournir en abondance le bois pour les fours, sont le berceau traditionnel de la verrerie et de la faïence. Baccarat, Saint-Louis, Lunéville… ces marques de notoriété mondiale sont encore vivaces à ce jour, avec des pièces toujours fabriquées sur les sites d’origine.

Qui n’a, lors d’un voyage à New York ou à Moscou, entendu parler de Baccarat ? Il en est de certaines entreprises comme de précieuses reliques de la culture française. Et de fait, depuis plus de 250 ans, les artisans de Baccarat mettent leur talent au service de la perfection pour transformer la matière en objet de désir. C’est ainsi, assise sur des valeurs d’Excellence et de passion, que la cristallerie Baccarat, entreprise verrière et manufacture de cristal, s’est constitué une renommée mondiale. Sans aller aussi loin, le Georges V à Paris ou le Négresco à Nice ont fait appel à la cristallerie pour éclairer de mille feux leurs tables, leurs salons. Il faut 15 ans pour maîtriser les gestes et exploiter les infinies possibilités sculpturales du cristal qui se posera dans la matière en verre de vin comme en luminaire. Et si, du mannequin Justin Gossman à l’actrice Tan Zhuo, en passant par la la pianiste virtuose Chloe Flower, nombre de créatifs embrasse l’art de vivre à part entière de Baccarat au travers du Wine Therapy Set, Baccarat compte le plus grand nombre de Meilleurs Ouvriers de France parmi les Maisons de luxe françaises.

Envie d’aller, vous aussi, explorer l’imagerie d’Epinal ? Vous voici à la porte des Vosges où, passé le goût de la madeleine, vous attend une autre douceur. Depuis 1952, La Confiserie des Hautes Vosges officie dans le village de Plainfaing. Les recettes n’ont rien de secret, et ici, la simplicité fonde la qualité : du sucre d’une Alsace toute proche, de l’eau, du sirop de glucose extrait du maïs d’Alsace, des huiles essentielles, des arômes et des colorants 100% naturels. Ne reste plus qu’à chauffer les chaudrons en cuivre, à travailler la pâte sur une plaque chauffante et à la découper.

En plaques cassées, aux huiles essentielles dont les vertus sont reconnues, optez donc, pour les voies respiratoires pour l’eucalyptus, le bourgeon ou le miel de sapin, pour la digestion, pour le duo réglisse-anis, pour ses vertus antitussive et antistress, pour le coquelicot. D’autres parfums nature : violette, fraise des bois, myrtille... sans oublier les fameuses Bergamotes de Nancy. A noter que la Confiserie Des Hautes Vosges fait partie des 4 confiseries de la région à posséder l’appellation d’origine contrôlée pour ces dernières, dès lors qu’elle en respecte la recette.

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Ultime coup de cœur dont Amélie n’aura pas fait l’expérience : Verdun.

Mal connue et peut-être plus encore mal aimée (pour la bataille de 1916 lors de la Première Guerre Mondiale), Verdun est riche d’une histoire et d’un patrimoine millénaires.

Parmi les faits essentiels que Musette aurait volontiers mis en lumière à l’attention d’Amélie : le partage de l’Empire de Charlemagne s’est tenu à Verdun en 843. La ville connaît ensuite une période propice de 936 à 1089, quand l’évêché de Verdun devient un État autonome au sein du Saint-Empire. Puis Verdun s’est affirmée comme ville épiscopale et formait, avec les villes de Toul et Metz, la province des « Trois évêchés » au XVIe siècle (une province du royaume créée, à la suite de la paix de Westphalie, à partir de territoires qui relevaient de jure, jusqu'au traité de Münster (1648), du Saint-Empire romain germanique).

En 1660, Colbert écrit au Roi : "Il se fait à Verdun grand commerce des Dragées". Quelques siècles plus tôt, un apothicaire de verdunois eut l'idée de génie d’enrober des amandes dont il se servait pour faire ses gâteaux, d'une couche de sucre et de miel puis, pour faciliter leur transport, de les faire durcir. La dragée portait alors le nom d'épice et fut bientôt en vogue dans la noblesse.

Si le Musée de la Princerie aux riches collections s’étalant de la préhistoire à la veille de la Première Guerre Mondiale, invite à se plonger dans l’histoire de cette cité millénaire, le Palais épiscopal abrite de nombreuses expositions et événements et se veut un lieu privilégié d’échange et de rencontre en tant que Centre Mondial de la Paix. Ouvrant régulièrement le débat sur les libertés et les droits de l’homme, il soutient la résistance ukrainienne  dès les premiers mois du combat avec l’exposition « Kiev : Rapport d’une journée : le 8 mars 2022 » qui offre en 44 photographies un aperçu de la vie à Kiev en temps de guerre.

Et parce que, où qu’elle ait lieu, la guerre est toujours le théâtre effroyable des dissensions humaines, déjà en une époque technologiquement bien moins évoluée, la bataille de Verdun affichait du 21 février au 18 décembre 1916, 300 jours et 300 nuits de combats acharnés pour 300 000 hommes qui perdirent la vie. Alors que l’ossuaire et le fort de Douaumont en témoignent encore aujourd’hui, je crois entendre, dans la confusion des sentiments que l’incompréhension appelle fatalement, la colère teintée de chagrin d’Amélie quand, au fond, la vie pourrait être si simple et si belle.    

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À toutes les étoiles dans le Ciel.

Aux bulles de savon de notre enfance
et à toutes les prochaines en partance vers le Ciel.

Aux notes de musique qui s’égrènent aussi en direction du ciel,
comme celles d’Olivia qui accompagne, au-delà de mes rêves,
la musique des mots, la vibration des régions.

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"Heureux qui comme Ulysse"...

Et si ensemble, nous entreprenions un beau et courageux Voyage qui mène ultimement aux frontières du profondément humain et de l'ultimement divin ? 
Sur fond de mélodie d’Amélie pour passer de terre à Paradis ?

Merveilleuse journée,
Laurence 

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